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Discussion:Déclaration de Principe du Parti Pirate France (2016)

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  ►Déclaration de Principes du Parti Pirate France (2016)

Les Pirates

(1- Le Parti Pirate) Le Parti Pirate se veut un mouvement politique qui prend acte de la révolution numérique, de la crise que traverse notre démocratie et des enjeux planétaires tels que le développement, le partage du savoir et la protection de l'environnement.

--->>> Parti Pirate = Mouvement politique. <<<---- Définit le terme mouvement politique, OK
S'appuie sur :
  • une analyse particulière du monde,
  • un projet de société**,
  • une volonté d'agir.
--Zidjinn (cf. historique) + Utilisateur:Zidjinn/Déclaration de Principes du Parti Pirate France (2016)

(2 - un mouvement international) Le Parti Pirate est un mouvement international et il n'arrête ni ses réflexions ni ses actions aux frontières. Il porte la vision d'une Europe unie, solidaire et démocratique.

(3- un mouvement né d'Internet) Le Parti Pirate, né du monde Internet, entend interpeler la pratique politique actuelle et donner aux outils numériques leur ampleur émancipatrice. Le Parti Pirate milite pour un Internet accessible à tous et neutre, en dehors de monopoles et de surveillances généralisées.

(4- Éthique/Bienveillance) Les Pirates s'engagent à faire preuve de d'honnêteté et de bienveillance. Ils sont responsables individuellement de leurs actes, de leurs paroles et de leur engagement dans la réussite comme dans l'échec.


Notre engagement et nos valeurs peuvent se résumer en trois axes majeurs : une politique des biens communs, la défense de la liberté et la recherche de nouveaux chemins pour notre démocratie :

Les Communs

(5- les Communs) Le Parti Pirate met la notion de bien commun au cœur de son action politique. Un bien commun est un bien dont on ne peut exclure personne de son usage (non-exclusion) et dont l'usage par une personne n'empêche pas celui par une autre (non-rivalité)[1]. Les Communs doivent faire l'objet d'une exploitation équilibrée, récompensant sans accaparement, leur créateur ou leur exploitant.

--->>> La voie privilégiée par le Parti Pirate est ici la licence libre, l'open access et l'open data.
--Zidjinn cf histo + Utilisateur:Zidjinn/Déclaration de Principes du Parti Pirate France (2016)

Il existe plusieurs formes de biens communs :

(6- Complexité et respect de notre environnement) La Terre et la nature sont le patrimoine commun de l'Humanité. Nous agissons au sein d'un système naturel complexe digne de respect en lui-même. Le Parti Pirate se positionne politiquement en prenant en compte l'impact direct des activités humaines sur les autres formes de vie de la planète. Il reconnait le changement climatique comme une réalité dûe aux activités humaines. Le Parti Pirate refuse de spéculer sur l'avenir des générations futures mais participe à l'invention de solutions durables.

marqueurs idéologiques contradictoires
- une notion très “deep ecology” de système naturel digne de respect en lui-même (point 7.) qui s’oppose à humanisme et technophilie où ce n’est pas “en lui-même” que le naturel est respecté mais en référence aux valeurs humaines, très humaines.
La différence se manifeste quand certains courants écologistes refusent un barrage au nom du respect dû à une rivière en elle-même, avec des demandes pour que les êtres dits “naturels” soient traités en sujet de Droit (p.e. l’animal comme personne) ou les courants “anti-spécistes” refusant tout privilège de principe à l’humain (anti-humanisme).
-- Fabbad

(7- Les cultures) De la même manière, les acquis et réalités culturelles (langues, savoirs ancestraux, œuvres du patrimoine) sont notre héritage commun et sont d'une dignité et d'une valeur égales Le Parti Pirate défend leur diversité.

(8- La connaissance) Les Pirates s'engagent pour que la connaissance soit reconnue et respectée comme un bien commun car son partage autant que son usage par le plus grand nombre sont une des clé pour accéder à une société pacifiée et émancipatrice. Le Parti Pirate combat tout accaparement de la connaissance scientifique.

(9) Création artistique et droit d'auteur

Les œuvres artistiques et les réalisations publiques font également partie du bien commun aux yeux du Parti Pirate. Pour le parti Pirate, partager un bien commun implique, lorsque ce bien est le produit d'une activité humaine, d'accorder une rémunération ou une reconnaissance juste et équitable à son ou ses auteurs. Le Parti Pirate souhaite donc une refonte du droit de la propriété intellectuelle.

Séries de commentaires rapatriés. Délicat de les distribuer après coup sur la numérotation et les thèmes qui évoluent. Je laisse le soin à l'émetteur de réajuster.--RP87 (discussion) 2 novembre 2016 à 14:29 (CET)
--->>> Droit d'auteur ?
--->>> Les Droits d'Auteur (Copyright) ont été créés à l'origine, pour encourager la création, le développement et la distribution des oeuvres culturelles, et nécessitent un juste équilibre entre la mise à disposition et la diffusion et le respect des droits des créateurs et leur juste rémunération. Nous affirmons que le système actuel des Droits d'Auteur n'est plus équilibré. Accéder librement à la culture profiterait pourtant à l'ensemble de la société. Cependant, les restrictions importantes et systématiques engendrées par les lois sur les Droits d'Auteur nuisent à de tels objectifs, en limitant à la fois la création et l'accès à la culture
--->>> (et DRM ??)
--->>> Toute technologie ayant pour but de limiter les capacités d'un utilisateur à copier ou utiliser une oeuvre (technologie restrictive appelée DR Ms, Digital Rights Management; en Français MTP, Mesures Techniques de Protection) doit être interdite. Dans le cas ou cela conduirait à des inconvénients évidents pour le consommateur, toute oeuvre munie de ces DRMs doit comporter un avertissement prévenant clairement l'utilisateur de leur présence.
--->>> Droit de déposer des marques.
--->>> (3.6- Marque Déposée) Le système de Marque Déposée (Trademark) est un système qui fonctionne bien, en tant que moyen de défense des intérêts des consommateurs, et nous ne nous opposons pas à un tel système.
--Zidjinn, cf histo + Utilisateur:Zidjinn/Déclaration de Principes du Parti Pirate France (2016)

(10- Neutralité/Technologie) Option 2 - Le Parti Pirate est favorable aux avancées technologiques et scientifiques et considère que son appropriation par une minorité peut constituer un obstacle à un progrès qui serait partagé et bénéfique pour tous. Technophile mais non naïf, le Parti pirate affirme que l'usage des technologies et des avancées scientifiques doit se faire dans la transparence et le respect de l'être humain. Le Parti Pirate souhaite que les outils numériques soient des outils d’émancipation, grâce au partage et à la transparence qu'ils permettent. Il milite pour l'universalité de leur accès et de leur usage. Internet est un bien commun de l'Humanité et doit rester neutre.

(11- Monopoles et brevets) Parti Pirate lutte contre tout monopole, privé ou étatique, contre la rente et contre tout autoritarisme ou oppression. Son idéal est une société pacifique et raisonnée d'être libres, ne tolérant pas la pauvreté et l'exclusion. Les brevets ne doivent pas être un outil d'accaparement, ni ne doivent pas être applicables à bien commun.

marqueurs idéologiques contradictoires
- le côté anar’ anti-étatique avec refus des monopoles publics (point 9.) s’opposant au côté citoyen en charge de l’Etat.
L’anti-monopole public comme principe est ce qui peut conduire à des mouvements de miliciens à l’américaine refusant le monopole d’Etat sur la force publique.
C’est au nom de la liberté qu’ils prétendent être armés, contre l’autoritarisme et l’oppression  ;
-- Fabbad (cf. historique)


(12 - Rapport au Travail) Le Parti Pirate affirme que la notion de travail elle-même peut entrer dans la sphère des biens communs. Le travail ne peut plus être considéré uniquement comme une valeur marchande. L'activité, concrétisation des efforts physiques, intellectuels ou imaginatifs d'une personne doit pouvoir exister comme valeur en tant que telle pour notre société. Le Parti Pirate promeut des systèmes alternatifs tels que l'économie sociale et solidaire, les circuits courts et le revenu de base. Il affirme aussi son attachement à un système public d'assurance maladie.

(13 - Licences libres, données ouvertes, espace public) Le Parti Pirate promeut les modèles de licence libre, du libre accès et des données ouvertes. Modèles qui, en plus de reconnaître le travail créateur de tous, favorisent des modèles économiques vertueux. Il entend faire respecter le domaine public ainsi que la libre jouissance des espaces publics.

Liberté

(14- Droits de l'homme) Le Parti Pirate affirme son attachement au Droits de l'homme, ainsi qu'aux principes d'état de droit, de séparation stricte des pouvoirs législatif, réglementaire et judiciaire. Il est particulièrement sensible à la liberté d'expression, à l'existence d'une presse libre et à la protection du devoir de désobéissance civique. Il considère la corruption comme le poison de tout système politique.

(15- Liberté individuelle) La liberté individuelle est pour les Pirates la mesure de la bonne gouvernance de la société : trop large, elle nie le bien commun ; trop restreinte, elle signale un régime politique coercitif où le citoyen n'a plus la parole. Le Parti Pirate ne sépare pas la liberté individuelle de la responsabilité qu'elle induit y compris dans la sphère publique. Toute démocratie est fondée sur le respect des droits fondamentaux du citoyen, dont les libertés de circulation et d'expression.

(16- Liberté publiques) La liberté individuelle n'est pas séparable des libertés publiques telles que la liberté de réunion, d'expression des cultes, la liberté de jouir de l'espace public. Toutes ces libertés doivent pouvoir s’exercer dans le monde physique et virtuel. Cela implique qu'Internet et les infrastructures qui le supportent soient considérées comme un patrimoine commun, neutre.

(17- Droit à la vie privé) Le Parti Pirate défend l'idée que la vie privée participe d'un système politique sain et démocratique, qu'elle favorise la pensée libre et l'émancipation. Les Pirates refusent une société du contrôle et de la surveillance, où chaque citoyen est fiché et espionné, considéré comme un suspect. La surveillance de l'activité d'individus, ou l'exploitation à cette fin de bases de données informatiques, doit être aussi limité que possible et strictement sous contrôle démocratique et judiciaire.

(18- Tolérance) Le Parti Pirate assume son souhait d'une société de bienveillance, de tolérance et de coopération. Nous reconnaissons le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et l'égal dignité de tous les êtres humains. Le Parti Pirate respecte l'intégrité de la personne humaine et condamne toute pratique portant atteintes aux potentialités de chaque être humain. Le Parti Pirate condamne fermement le racisme, le sexisme, la xénophobie, l'homophobie. Le Parti Pirate soutient les compromis de sociétés multiculturelles, sources d’échanges et d’enrichissement réciproques.

 Je suppose en critique de l'ancien point 16 "égalité". (RQ; sans travail sur des arborescences de valeurs les versionnements risques d'être compliqué à gérer. Faut-il faire des forks périodiques ?) --RP87 (discussion) 1 novembre 2016 à 14:59 (CET)
 - le point 16 est aussi problématique (euphémisme...) :
 je ne vais pas faire un long discours mais on ne traite pas en deux phrases des liens entre éthique, loi, norme sociale, pratiques culturelles et libertés individuelles dans le rapport au corps ou le statut des femmes.
 C’est complexe, ça concerne les lois de bioéthique, des enjeux délicats autour de l’IVG, des différences à faire entre atteinte au corps bénigne (circoncision) et mutilation (excision), la liberté de croyance, de culte, la différence entre pratiques choisies et contraintes etc., et le “scientifique” n’a pas grand chose à faire là-dedans, le fond des questions est philosophique, ça ne s’arbitre pas scientifiquement.
 -- Fabbad

Pour être bien clivant et pouvoir développer derrière, suffit de dire : “Le Parti Pirate soutient les compromis de sociétés multiculturelles, sources d’échanges et d’enrichissement réciproques”. “Multiculturel” est le mot clivant, “compromis” est ce qui permet de discuter derrière.

Être pirate en politique

(19- Revivifier la démocratie) Le Parti Pirate combat l'apathie, le découragement et le sentiment de fatalité, principaux écueils d'une vie politique sereine. Le Parti Pirate ne lutte pas contre un « système » qui serait omniprésent et mauvais : il est de la responsabilité de chaque membre d'une communauté de participer et d'apporter sa contribution la meilleure au bonheur commun.

(20 - Pouvoir et politique) Les Pirates entendent interroger la question du pouvoir. Nous nous sommes constitués en parti politique afin de réinvestir la sphère politique. Nous travaillons à redistribuer la responsabilité d'évaluer et de choisir à chaque citoyen et lui rendre son importance.

(21 - Consensus et participation) les Pirates souhaitent revivifier la démocratie grâce à une démarche rigoureuse et collaborative, grâce à la mise en place de processus participatifs tant dans les débats que dans les prises de décision. Les Pirates recherchent la coopération et considèrent que le véritable pouvoir doit appartenir à ceux qui votent et non à ceux qui sont élus.

(22- Subsidiarité) Les Pirates veulent déconcentrer l'exercice du pouvoir. Ainsi, le Parti Pirate n'entend pas apporter de réponses « clé en main » à des situations complexes. Mais il souhaite favoriser l'émergence d'idées et de politiques qui soient au plus près des besoins. Nous pensons que les décisions doivent être prises à la plus petite échelle possible. Fédéralisme et décentralisation font partie du vocabulaire pirate.

(23 - Transparence) La transparence de la décision et de l'action est au cœur des valeurs pirates : elle permet un même niveau d'information entre les citoyens, un contrôle sur l'action des acteurs publics et privés ainsi qu'une évaluation objective des politiques. A tout niveau, le Parti Pirate souhaite l'existence organisée de contrôles, de contre-pouvoirs et d'évaluation, que ce soit par des corps constitués, des agences indépendantes ou l'intervention directe de citoyens.

(24- Rapport au Progrès) Le Parti Pirate appelle à l'innovation et au progrès, dans un rapport apaisé et rationnel à la réussite comme à l'échec.

(25- Une action en compagnonnage) Le Parti Pirate est conscient qu'il s'insère sans prééminence parmi de nombreuses formes d'implications dans lesquelles il reconnaît ses valeurs. Il collabore sans arrière-pensée avec ces organisations, des plus informelles d'entre elles (collectifs, mouvements sociaux alternatifs) aux plus organisées (associations, syndicats, ONG). Il travaille à en être une expression politique, acceptant de jouer au jeu des institutions pour faire avancer ces idées communes et hacker la politique.

Remarques Zid

--Zidjinn d 15 octobre 2016 à 15:30 (CEST) : https://wiki.partipirate.org/Utilisateur:Zidjinn/D%C3%A9claration_de_Principes_du_Parti_Pirate_France_(2016)


Remarques Fabbad -- Fabbad

 Conservé pour mémo. Je les repositionne autant que possible.
 Si tu veux viens repasser Fabbad pour que je ne déforme pas ton travail de critique (la numérotation a évolué).
 --RP87 (discussion) 1 novembre 2016 à 14:59 (CET)

1. par rapport au vocabulaire habituel en politique et plutôt que "Déclaration de politique générale" qui circule ailleurs, c'est bien les termes du Wiki qu’il faudrait utiliser : Déclaration de principes. Les DPQ ne sont pas des déclarations générales sur la politique, des principes ou manifestes, ce sont les annonces des exécutifs, les programmes effectifs (cf Valls en 2014 : http://www.gouvernement.fr/l-essentiel-de-la-declaration-de-politique-generale-de-manuel-valls )

 +1 --RP87 (discussion) 1 novembre 2016 à 14:59 (CET)

2. il y a des marqueurs idéologiques contradictoires notamment

- le côté anar’ anti-étatique avec refus des monopoles publics (point 9.) s’opposant au côté citoyen en charge de l’Etat. L’anti-monopole public comme principe est ce qui peut conduire à des mouvements de miliciens à l’américaine refusant le monopole d’Etat sur la force publique. C’est au nom de la liberté qu’ils prétendent être armés, contre l’autoritarisme et l’oppression ;

- une notion très “deep ecology” de système naturel digne de respect en lui-même (point 7.) qui s’oppose à humanisme et technophilie où ce n’est pas “en lui-même” que le naturel est respecté mais en référence aux valeurs humaines, très humaines. La différence se manifeste quand certains courants écologistes refusent un barrage au nom du respect dû à une rivière en elle-même, avec des demandes pour que les êtres dits “naturels” soient traités en sujet de Droit (p.e. l’animal comme personne) ou les courants “anti-spécistes” refusant tout privilège de principe à l’humain (anti-humanisme).

- le point 16 est aussi problématique (euphémisme...) : je ne vais pas faire un long discours mais on ne traite pas en deux phrases des liens entre éthique, loi, norme sociale, pratiques culturelles et libertés individuelles dans le rapport au corps ou le statut des femmes. C’est complexe, ça concerne les lois de bioéthique, des enjeux délicats autour de l’IVG, des différences à faire entre atteinte au corps bénigne (circoncision) et mutilation (excision), la liberté de croyance, de culte, la différence entre pratiques choisies et contraintes etc., et le “scientifique” n’a pas grand chose à faire là-dedans, le fond des questions est philosophique, ça ne s’arbitre pas scientifiquement.

Pour être bien clivant et pouvoir développer derrière, suffit de dire : “Le Parti Pirate soutient les compromis de sociétés multiculturelles, sources d’échanges et d’enrichissement réciproques”. “Multiculturel” est le mot clivant, “compromis” est ce qui permet de discuter derrière.